Les plantes aromatiques et médicinales e Les plantes aromatiques et médicinales en nutrition animale
Avec l’interdiction des antibiotiques comme facteurs de croissance, la nutrition animale a développé une profusion d’offres à base d’extraits de plantes.
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Romarin, thym, origan, curcuma, citrus, raisin… Il ne s’agit pas d’un plat d’été mais de formules d’aliments pour animaux. L’utilisation d’extraits de plantes ou d’huiles essentielles s’est multipliée, avec l’interdiction progressive des antibiotiques comme facteurs de croissance (de 1997 à 2006). Les fabricants d’aliments mettent en avant des propriétés aussi diverses que la réduction de la production de méthane, l’efficacité de l’utilisation des protéines alimentaires, la prévention de l’acidose ou encore le soutien à l’immunité. Difficile de s’y retrouver sans guide.
En production bovine, trois axes principaux se dégagent : la lutte contre les bactéries pathogènes avec l’orientation de la flore ruminale, les usages antioxydants et la stimulation des sécrétions enzymatiques.
Les saponines (de latin sapo, savon) sont des molécules produites par des plantes comme la salsepareille ou le quinoa, l’avoine ou les épinards. Substances défensives contre les agressions microbiennes et fongiques, elles sont utilisées pour améliorer l’absorption des nutriments, la perméabilité des cellules et la réduction des émissions d’ammoniac. Les sources les plus classiques en alimentation animale restent le yucca et les saponaires, voire les clous de girofle et certains agrumes.
Les flavonoïdes sont utilisés, comme en nutrition humaine, en tant que « chasseurs » de radicaux libres. Ils stimulent le système immunitaire, inhibent les inflammations et aident à l’élimination des toxines. Ils sont souvent extraits des tussilages, ainsi que des agrumes ou des céleris.
Les mucilages protègent la barrière intestinale des agressions et évitent l’accumulation des bactéries pathogènes dans le tractus digestif. On les trouve dans le céleri, le lin, certains fruits rouges.
Les tanins sont connus depuis longtemps pour leur intérêt dans le tannage des protéines et leur protection, de ce fait lors du passage dans le rumen (by-pass). Le plus connu reste le tanin de châtaigner.
Les substances astringentes stimulent naturellement la circulation sanguine et de la digestion. Ainsi, les extraits d’oignon, d’ail, de gentiane ou d’écorce de chêne augmentent la sécrétion des jus digestifs.
Les substances amères, en stimulant la motricité du système digestif, améliorent la sécrétion des jus digestifs et soutiennent l’appétit. Ce peuvent être des extraits de pissenlit ou de houblon.
Les huiles essentielles sont, dans leur immense majorité, réglementairement des substances aromatives et apéritives. Elles ne peuvent donc pas se prévaloir d’effets zootechniques, sauf si elles ont déposé un dossier d’homologation en tant qu’additifs. Et ce, même si les propriétés antioxydantes du romarin et du thym sont connues depuis longtemps en nutrition humaine.
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